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 One Shot #3 - Last moments of fate

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AuteurMessage
Dimitri Keith
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Dimitri Keith


Féminin Nombre de messages : 483
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Date d'inscription : 21/01/2007

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Citation: Pendant les premiers instants j'ai cru qu'il fallais juste se défendre, mais cette place est sans issue, je commence à comprendre...

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MessageSujet: One Shot #3 - Last moments of fate   One Shot #3 - Last moments of fate Icon_minitimeMer 23 Déc - 2:05

One Shot #3 - Last moments of fate Sign_r10


Citation :
« Il était déjà 3h du matin et mon mal de ventre ne faisait qu’empirer. Je n’arrivais toujours pas à trouver le sommeil. »
    Mes yeux s’étant peu à peu habitués à la pénombre de la pièce, je parvenais maintenant à distinguer l’ombre des meubles du salon de mon appartement, et ce n’était certainement pas ça qui allait m’aider à enfin fermer l‘œil. Il était déjà trois heures du matin et mon mal de ventre ne faisait qu’empirer ; Je n’arrivais toujours pas à trouver le sommeil. Pas de doute possible, c’était l’anxiété autant que le stress qui réussissaient à me mettre aussi mal ; Je n’avais pourtant jamais été quelqu’un de particulièrement stressé, à vrai dire j’étais même tout le contraire. D’un calme olympien dans toutes les situations, je compensais en fait le caractère plutôt impulsif et survolté de mon frangin, et si tout le monde s’accordait à dire qu’il était très difficile de nous différencier du point de vue physique, il n’y avait en revanche aucun doute possible quant à savoir qui était qui du point de vue de notre caractère. Pourtant cela ne nous avait jamais empêché d’être inséparables, et dès notre plus jeune âge les gens avaient pu prendre l’habitude de parler des « jumeaux Sullivan » lorsqu’il était question de nos deux têtes blondes. Mais ça bien sûr c’était avant … Lorsque mon frère était toujours vivant.
    Dominic était décédé il y a maintenant un peu moins de six ans, alors que nous venions tout juste de fêter nos vingt-trois ans, d’un banal - mais tragique - accident de randonnée. Il m’avait d’ailleurs fallut du temps avant de trouver assez de courage pour reprendre le chemin de la montagne, et qu’on se le dise la première fois j’étais certainement aussi anxieux que c’était le cas en ce moment même, bien que la raison ici soit totalement différente. Mais même si la chose était toujours aussi douloureuse, continuer à penser à lui était quelque chose qui arrivait à me réconforter, comme si du même coup il était à nouveau là pour détendre l’atmosphère avec ses blagues à deux sous, dont il avait toujours eut la spécialité. C’était sans doute la raison pour laquelle depuis une demi-minute j’avais l’impression de me sentir un peu mieux … Même si je savais que ce n’était qu’une fausse impression, et que les choses n’iraient à nouveau mieux que lorsque tout serait définitivement terminé.

    N’y tenant plus et sachant que ne je trouverai de toute façon pas assez de volonté pour m’endormir, je m’étais relevé, et après avoir appuyé sur l’interrupteur pour rallumer la lumière de la pièce et cligné plusieurs fois des yeux en attendant que ceux-ci se réhabituent doucement à la lumière artificielle qui éclairait la pièce, j’avais lâché un léger soupir. D’un air autant calme que résigné, j’avais parcourut les quelques mètres qui me séparaient du meuble qui me servait à la fois de bibliothèque, de placard et de fourre-tout, et j’attrapai d’un geste décidé la bouteille de Cognac qui prenait la poussière ici depuis plusieurs mois déjà sans que je n’y ai touché. Ce soir il était temps de l’ouvrir … C’était ce soir ou jamais après tout. Sortant donc du même coup un verre, j’y versai une bonne rasade d’alcool avant de reposer la bouteille sur la table basse sans même prendre la peine de la refermer. Puis, mon verre à la main, j’avais rejoint la fenêtre de mon salon donnant sur la rue en contrebas.
    Immeuble miteux et réputé comme peu fréquentable, c’était dans celui-là même que j’habitais depuis mon arrivée en ville voilà déjà six ans ; J’avais voulu fuir un quotidien peu glorieux et voilà où j’avais atterri. Vous parlez d’une progression. Mais qu’est-ce que ça changeait au fond, plus rien désormais, être ici ou bien ailleurs, dans un endroit moins sombre, moins lugubre et mieux fréquenté ne changerait rien, alors autant se faire définitivement une raison, sur ça comme sur le reste d’ailleurs. Portant mon verre à mes lèvres j’avalai une longue gorgée d’alcool avant de poser ma main libre contre le carreau de la fenêtre ; Il était froid, d’ailleurs dans la pièce aussi il ne faisait pas chaud, mais cela m’importait peu. Dehors la neige avait cessé de tomber, après avoir pendant toute la journée recouvert les trottoirs, les toitures et tout le reste du paysage. La neige avait toujours eut sur moi cet effet apaisant, comme si de simples petits cristaux de givre pouvaient vous redonner un peu d’espoir …

    Flash-Back
    Citation :
    Malgré la nuit tombée la blancheur immaculée de la neige qui s’était accumulée ces dernières semaines éclaircissait le paysage et vous donnait l’impression que le soleil ne se couchait jamais tout à fait. La température extérieure ne devait pas dépasser les moins deux degrés mais nous étions pourtant là tous les deux, sous le porche de la maison de mes parents. Je me demandai encore comment j’avais réussi à la convaincre de m’accompagner en Alaska, les gens avaient tendance à trouver cette région tellement dénuée d’intérêt lorsqu’ils ne la connaissaient pas … Sans doute était-ce que le fait que, moi ne parlant pas énormément, elle avait espéré ainsi en apprendre un peu plus sur mon compte. Quoi qu’il en soit j’avais bien vite réalisé que la laisser en savoir un peu plus à mon sujet n’était peut-être pas si terrible que ça, après tout je n’avais pas des millions de choses à cacher et pour le peu que je ne pouvais pas divulguer je savais qu’Alexia avait compris qu’il ne s’agissait pas tant d’une question de confiance que d’une question de sécurité pour elle comme pour moi.
    Elle accoudée à la balustrade, moi derrière elle et mes bras entourant sa taille alors que mon menton était venu se réfugier contre son épaule, j’aurais bien pu rester comme ça durant des heures entières. A ses côtés j’avais l’impression que ma chance avait finalement tourné, et qu’après des années de galère dont je n’avait pas vraiment été le plus motivé à me sortir j’avais finalement moi aussi droit à mon petit coin de paradis.

      « Dwayne qu’est-ce qu’on attend ? » L’air moitié amusé, moitié impatient, elle avait légèrement tourné son visage vers moi et me regardait de sa petite moue qu’elle savait irrésistible, avec moi tout du moins.
      « Tu verras bien le moment venu … et c’est pas en me posant la question toutes les deux minutes que ça arrivera plus vite ^^ » Esquissant un léger sourire, je déposai un baiser sur ses joues rougies par le froid, puis un autre, encore un autre … Jusqu’à arriver à ses lèvres sur lesquelles je m’attardai encore quelques instants avant de finalement m’arrêter là
      « T’essaye de me prendre par les sentiments ? Parce que ça marche pas du tout … Presque pas du tout (aa) »

    Ni elle ni moi n’eurent finalement le temps d’ajouter autre chose, car la raison pour laquelle je faisait attendre Alexia ici depuis presque vingt minutes pointa enfin le bout de son nez. Alors que le ciel était maintenant d’un bleu nuit que seules les étoiles auraient pu venir troubler, une lumière aux multiples reflets colorés venait d’apparaitre à l’horizon et dessinait maintenant dans l’étendue du ciel des vagues éblouissantes et pourtant presque hypnotisantes.

      « C’est … » Les yeux tournés vers le ciel, Alexia avait dans les yeux cet espèce de regard émerveillé d’enfant devant ses cadeaux de Noël, ce genre de regard qui m’avait toujours énormément attendri
      « … Une aurore boréale. » Comme il y en avait souvent à cette période de l’année en Alaska. Enfant j’avais toujours été fasciné par ce phénomène.
      « … magnifique. » C’était le cas en effet, et ni elle ni moins n’arrivions pour l’instant à détacher nos yeux de ce spectacle.
      « Quand j’étais gamin, les Inuits disaient que c’était le reflet de l’âme des défunt … Et qu’en regardant attentivement on finissait toujours par apercevoir l’ombre de ceux qui nous manquent. » Aussi j’avais regardé avec attention, espérant sans doute y croiser la silhouette de mon frère …
    Fin du Flash-Back

    Est-ce que c’était la vérité ? Est-ce que j’allais moi aussi passer de l’autre côté de l’aurore boréale pour contempler dans le lointain le monde des vivants auquel j’avais appartenu ? J’osais l’espérer … Car c’était bien ça qui m’empêchait de dormir, qui me faisait douter et me laissait anxieux au point d’en avoir des crampes d’estomac. Demain Alexia se réveillerait, peut-être se demanderait-elle encore pourquoi j’avais insisté pour qu’elle ne reste pas cette nuit, et puis elle irait bosser comme chaque matin. Elle enfilerait un jean, passerait dix bonnes minutes devant la glace à tergiverser sur la façon de se coiffer avant de finalement laisser ses cheveux tomber sur ses épaules, et puis elle irait bosser comme si tout était semblable à la veille. Combien de temps mettrait-elle avant de réaliser que quelque chose s’était produit ? Est-ce qu’elle s’en rendrait compte avant de recevoir la lettre ? Cette lettre que j’avais soigneusement rédigé hier tout en sachant qu’elle marquait l’aspect irréversible de ce qui allait m’arriver … Dedans je m’excusais, de ma lâcheté à ne pas lui avoir tout dit, de l’abandonner pour de bon alors que je m’étais juré de ne jamais le faire, et de m’en aller alors qu’il nous restait encore tant à faire et à voir. Mais une lettre ce n’était rien comparé à ce qu’elle aurait été en droit de mériter, c’était trop peu … Mais il ne me restait que trop peu de temps également.
    Avalant d’une seule traite le reste de cognac que contenait mon verre, je l’avais reposé vide sur la table basse avant de me laisser tomber à nouveau sur le canapé. J’avais éteint la lumière et me retrouvait dans le noir comme c’était le cas tout à l’heure ; Je n’avais pas peur, d’ailleurs la peur de mourir je ne l’avais jamais eut, c’était seulement les regrets de choses que je n’aurait jamais l’occasion de faire qui me faisaient me sentir anxieux … Ce genre d’anxiété qui vous faisait prier pour que tout soit rapidement fini, et c’était justement ce que je souhaitais, que les choses arrivent à leur terme le plus rapidement possible, ainsi je n’aurai peut-être pas le temps de ressasser plus de regrets encore.

    Le cliquetis de la poignée de ma porte d’entrée venait de me ramener à la réalité. Je n’avais pas fermé à clef, à quoi bon lutter puisque je savais que je ne pourrai pas échapper à mon destin, pas cette fois-ci. Retenant ma respiration j’écoutai le bruit feutré des pas de l’intrus parcourant les quelques mètres le séparant du salon, au fur et à mesure qu’il se rapprochait je sentais ma vie me filer doucement entre les doigts, et je savais que rien de ce que je ferai ne pourrait me sauver de ce qui semblait être mon point de non retour. Il y avait cette partie de moi qui avait envie de se lever, de se battre et de lutter pour sa survie, mais il y avait aussi cette partie de moi qui savait que repousser l’échéance ne me sauverai pas, si celui là mourrait alors ils en enverraient un autre, et cette fois-là je ne pourrai peut-être pas protéger Alexia et l’éloigner …
    Il était à côté de moi. Debout, à trois mètres à peine du canapé, il me fixait sans rien dire, l’ombre de son revolver à la main. Moi j’avais ravalé ma peur, il le fallait si je ne voulais pas trembler au moment où il appuierait sur la détente, et lentement j’avais tourné la tête vers lui. Je ne distinguais pas son visage, mais au fond c’était peut-être mieux … Le courage nous disait-on, c’était de regarder son bourreau dans les yeux, mais sans doute devais-je manquer de courage, ou bien tout cela n’était peut-être que des foutaises.

      « Je t’attendais … » J’allais mourir ici, et la dernière chose que j’aurai vu avant de m’éteindre serait l’ombre de la bouteille de Cognac que j’avais ouvert peu avant. Il n’y aurait pas de fin héroïque, pas de musique en fond sonore, pas de ralenti sur une scène qui n’avait rien de mythique. Seulement le silence. D’ailleurs je ne l’avais pas entendu, cette balle qui avait quitté l’arme du mon bourreau, au bout de laquelle se trouvait un silencieux. Tout juste avais-je senti la brulure de la balle lorsqu’elle avait transpercé ma poitrine.

    Une, puis deux balles en plein cœur, et mon corps retombant lourdement sur le canapé tandis que je luttais pour une dernière bouffée d’air. Le mal de ventre avait disparu, la peur également … Les doigts de mon meurtrier effleurèrent doucement ma nuque, vérifiant que le cœur dans lequel il avait tiré à deux reprises ne battrai plus jamais ; Tout juste pouvait-on entendre au loin la voix d’un certain Rimbaud. « Il a deux trous rouges au côté droit. ».
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