{ ANASTASIA SIERRA GALLOWAY }

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→ JE SUIS Serveuse → JE SUIS Bornée → JE SUIS Instable → JE SUIS Méfiante → JE SUIS Pétillante → JE SUIS Névrosée → JE SUIS Seule → JE SUIS Impulsive

Tout commença dans l’état du Nevada, en 1983 plus exactement. Une jeune femme sortant à peine de l’adolescence tomba enceinte. Rien de prévu, un pur accident. C’est de cela que naquit Anastasia. Sa vie commençait d’ors et déjà sur les chapeaux de roues.
Katarina Gallaway, russe d’origine, n’était pas vraiment une mère exemplaire. Le père d’Anastasia n’ayant jamais voulu assurer ses responsabilités vis-à-vis de l’enfant, elle était donc seule. S’occuper d’un bébé sans argents, ni soutien lorsqu’on a à peine vingt-ans, cela n’avait rien d’une part de tarte. Dans le but de gagner de l’argent pour sa fille, Katarina se rendit à Las Vegas. Elle espérait y trouver un travail leur permettant de vivre. Certes, elle trouva, mais les métiers qu’elle occupait n’avait rien de valorisant. Mais que pouvait-elle faire d’autres, elle était désespéré après tout.
Néanmoins, elle fini par rencontrer ce qui serait à la fois son sauveur, et sa perte. Disons simplement que Katarina était une femme naïve et à l’abandon. Sa rencontre avec un homme aisé et plus âgé qu’elle l’entraina vite vers le mariage. Il semblait tellement parfait ce Russell Berkeley. Il avait trente-cinq ans, déjà un bon montant sur son compte en banque, et, il faisait des promesses plus belles les unes que les autres. La jeune mère seule tomba toute suite dans le panneau. La seule ombre au tableau pour Russell, c’était Anya. Il n’aimait pas l’idée que sa femme, sa propriété, ai eu une fille avec une erreur d’un soir. Le sang de l’enfant lui paraissait … sale. Mais il fit semblant. Il adopta même Anya pour mettre Katarina en confiance. La petite n’avait que quatre ans.

Ils quittèrent Vegas tout les trois quelques années plus tard. L’endroit où ils allaient vivre se nommait Laughlin et était une ville déjà moins attrayante. Enfin, elle ne regorgeait pas d’argents et de vices. Leur maison était parfaite. Un petit pavillon avec une pelouse verte comme on voie dans les films. Si seulement la vie à l’intérieur de la maison avait été aussi parfaite. Le charmant Russell se révéla finalement n’être qu’un ivrogne au sang chaud. Anya fut la première à en payer les conséquences. Sa mère aussi bien entendu, seulement, elle était aveuglée par les bons côtés de l’homme. A croire que les promesses en l’air faisaient oublier les coups. Une chose est sûre, pour Anya, elle ne lui pardonnerait jamais. Les bleues s’effaces, mais la douleur, quant à elle, impossible de l’oublier.
Lorsqu’Anya eut sept ans, elle eu droit à un cadeau dont elle se serait d’autant plus passé, un petit frère. Son arrivé ne fit que rappeler à Russell qu’Anya n’était qu’un premier essai raté, un brouillon, beaucoup moins bien que son fils. Dès sa naissance, cet enfant fut traité comme un dieu, laissant Anya sur le banc de touche. Duncan Berkeley avait son père dans la poche. Il ne leva d’ailleurs jamais la main sur son fils, contrairement à sa fille adoptive. La jeune demoiselle ne comptait plus le nombre de correction qu’elle recevait, et, elle avait arrêté d’essayer de leur trouver des raisons. Chaque faux pas avait pour résultats une claque, voir pire. Inutile de préciser que l’homme la terrorisait complètement.

L’adolescence de la demoiselle commença tôt. Il fallait savoir qu’elle possédait tout de même un sacré caractère. Son arrogance avait du mal à se contenir lorsque l’homme ivre venait s’en prendre à elle, ce qui ne faisait qu’aggraver la situation.Anya n’avait pas envie d’aller dans le sens de son beau père. Au contraire, elle en faisait de plus en plus pour le contredire, et ce, malgré les conséquences. Comme quoi, cette enfant n’avait rien d’un caractère faible. Elle avait justement tendance à provoquer. Elle se fit un groupe d’ami peu fréquentable avec lesquels elle faisait les quatre-cent coups. Ils n’étaient pas méchants, juste jeunes et cons. Ils profitaient de leurs jeunesses du mieux qu’ils pouvaient. Ils remarquèrent vite les bleues sur le corps d’Anya, qui s’entêtait à ne pas en parler. Elle n’en avait jamais parlé à personne, le sujet était tabou. Mais bien entendu, personne ne gobe longtemps les histoires du genre « j’ai loupé la marche dans l’escalier », surtout quand les coups reçu se font de plus en plus violent. Même si elle se refusait à en parler, il fallait avouer que le simple fait d’avoir des gens avec elle au quotidien lui faisait du bien. Ils étaient son échappatoire à la douleur, au chaos, à la torture autant physique que psychologique qu’elle recevait chez elle.
Sa mère dans l’histoire, elle était ailleurs. Présente physiquement, mais mentalement, plus vraiment. Elle tomba malade alors qu’Anya avait quatorze ans. Elle n’avait plus ni la force de protéger sa fille, ni même celle de s’occuper de son fils. Elle disparu un an plus tard. Ce fut un an de souffrance pour elle, et donc un soulagement d’aller rejoindre le royaume des morts. Si seulement cela n’avait pas voulu dire laisser Anya seule face à son beau père.

Après la mort de sa mère, la situation dégénéra. L’homme devint de plus en plus violent. A croire qu’il s’était retenu pendant des années, et qu’il laissait finalement tout sortir. A croire qu’il n’aimait vraiment pas l’héritage que lui laissait sa défunte femme. Hériter d’une petite « battarde », comme il disait, cela n’avait rien de plaisant pour lui. Dans ce désordre, grandissait doucement Duncan. Lui, il ne demandait rien à personne, sauf un peu d’attention et d’amour, comme n’importe quel enfant. Anya tentait de s’occuper de son petit frère du mieux qu’elle pouvait. Elle essayait d’être présente, de lui montrer qu’il n’était pas seul. Mais à chaque fois, cela se soldait par un conflit avec Russell. Elle n’était pas assez bien pour s’occuper de Duncan à ses yeux. Elle polluait la vie de son fils.
Russell pouvait se rassurer, elle ne serait plus dans sa vie pour longtemps. Après une soirée des plus mouvementée, Anya prit la fuite. Un ami à elle avait finalement décidé d’aller régler son compte à l’homme qui faisait vivre un enfer à la demoiselle. Ce qu’il ne savait pas, c’est que Russell n’allait pas hésiter non plus à frapper Logan. Logan était le copain d’Anya. Il aurait fait n’importe quoi pour elle, et vice-versa. Après avoir fait un scandale et éclaté quelques meuble dans leurs maison parfaite, les deux jeunes de seize ans s’enfuir.

U.C.

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